Il reste 10 ans à l’Union Européenne pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixé en 2022 lors du European Green Deal. Entre autres ambitions : la fin des moteurs thermiques en 2035. Il revient cependant à chaque pays de créer lui-même ses propres réglementations pour atteindre les objectifs fixés par la Commission européenne en termes de neutralité énergétique. Alors même que les voitures produisent, à elles seules, 12 % de l'ensemble des émissions de dioxyde de carbone (CO2) de l'UE, tous n’investissent pas les mêmes efforts dans cette transition énergétique. À l’heure où le passage à l’e-mobilité semble essentiel, quel est l’état de l’utilisation de véhicules électriques sur le territoire Européen ? Quels sont les pays les plus progressistes et quels sont ceux qui tardent à s’investir vers un avenir plus vert  ?

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941 Millions de tonnes

C’est l’équivalent des émissions CO2 de l’UE, en début d’année 2023. Cela représente une baisse de 2,9 % par rapport au premier trimestre de 2022. Des progrès notables, mais encore loin des engagements promis par l'Union de neutralité pour le climat, d'ici à 2050.

De grands objectifs pour une Union Européenne 0 carbone

Cette course contre la montre, la Commission Européenne la lance au début des années 2010. Des mesures sont progressivement prises, dans l’objectif de conférer à l’Union une plus grande indépendance énergétique. La transition électrique des transports en commun est dès lors la première visée.

Mais en 2015, le scandale du Dieselgate vient interrompre cette démarche douce et progressive. Lorsque l’on découvre que Volkswagen falsifie les résultats d’émissions polluantes lors de ses tests d'homologation, la réaction de la Commission est immédiate. Elle accentue sa sévérité et engage une marche forcée vers la transition aux véhicules électriques. Les objectifs seuils des émissions de CO2 sont abaissés graduellement, jusqu’à atteindre les limites fixées par l’European Green Deal en 2022 :

<aside> ♻️ La réduction des émissions de CO2 de 55 % pour les voitures neuves et de 50 % pour les camionnettes neuves entre 2030 et 2034. L’accord vise ainsi à atteindre une mesure phare : laréduction des émissions de CO2 de 100 % pour 2035

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Ces nouveaux objectifs ouvrent une voie royale à la propagation des véhicules électriques sur le territoire européens.

Une forte hausse des ventes de véhicules électriques en Europe depuis quelques années

Évolution du nombre de véhicules électriques vendus en Europe entre 2010 et 2022, et principales directives de la Commission Européennes sur la réduction des émissions de CO2

Source : IEA - International Energy Agency, Apolline Dumar

Source : IEA - International Energy Agency, Apolline Dumar

Une transition nécessaire pour les pays industriels

Si tous les pays européens sont contraints de fournir des efforts pour tendre vers la transition énergétique, tous ne contribuent pas de la même manière aux émissions de CO2 de l’Union. Ces dernières sont principalement liées au poids économique du pays, les quatre principaux émetteurs étant l’Allemagne, la France, l’Italie et la Pologne. En revanche, ce classement est bouleversé lorsque l’on apporte plus de contexte et qu’on rapporte les émissions carbone à la population de chaque État membre. Ainsi, le Luxembourg devient, et de loin, le plus gros émetteur par habitant. Selon ces critères, la France occupe plutôt le bas du classement.

Les émissions de CO2 sont le fait de nombreux secteurs d’activités, mais celui des transports et de l’industrie ont les bilans les plus lourds.